Conférence présentée en Septembre 1991, lors de la 7ème session de l'Université Euro-Arabe Itinérante, sur le thème Les mille et une nuits, une matrice pour les imaginaires croisés, tenue à l'Université de Palerme (21 Sept. - 5 Oct. 1991).
Les mille et une nuits dans les imaginaires croisés', Cahier d’Études Maghrébines, no. 6–7 (Cologne, 1994), pp. 33–39.
L'Orient des Vérités
Ou l'irruption d'un regard empirique, dans les strates périlleuses de l'Histoire et plus spécifiquement du mythe, communément et implicitement appelé : LA TENTATION DE I'ORIENT, à l'époque des juxtapositions hasardeuses et des brouillages de souveraineté, par les voyageurs, explorateurs, ethnologues, missionnaires assermentés, ethnographes et surtout, par les artistes qui guettaient les parcours possibles et l'évasion.
En effet, dès le XVIIème siècle, cet Orient attirait les écrivains et les artistes peintres.
Mais, bien qu'il s'agisse d'une archéologie mentale, de transgression préméditée, des scènes oniriques avec l'ignorance la plus aveugle des décors et des attitudes, voire même des postures caractéristiques. On sait que ce Proche-Orient signifiait tout simplement : ( espace de rêves imaginaires, de récits Persans, d'aventures de Sultans, lieux incertains où la sensualité se confond avec férocité en fureur d'être ). Par l'oeuvre de Molière, l'Orient est devenu une mystification nommée : ( Les Turcs ). Rembrandt traite à son tour le thème du ( Maure ) : mi-barbare, mi-corsaire.
C'est ainsi, que nous porterons la médiation de notre imaginaire, au délà du découpage critique, des oeuvres d'art produites sans doute, d'abord en transcendant les cultures à investir - ensuite présentées sciemment dans un esprit transitionnel et surtout conçues par souci de dessaisissement et de transfert des affects.
Nous tenterons donc, de dégager ( l'image-signe et l'Image-de réverbération ) à partir du Discours de ( l'Edit ) considéré comme étape effective de l'effraction, par ce type de voyageurs visionnaires, vers l'autre espace : l'espace régulateur.
Le XVIIIème siècle avait mieux familiarisé les amateurs d'épopées avec un Orient dont on distinguait mieux l'Arabie de l'Inde, l'Algérie de l'Egypte. Un Orient de la sagesse et de la grandeur, si ce n'est de gloire lorsqu'il s'agit de Bled Ech-Cham 'Damas', de Tabriz, de Chiraz, de Smyrne. Un Orient dont Bagdad était le berceau des Khalifats Arabes.
Ce même Orient de cette seconde moitié du XVIII-ème siècle inspira aussi des Ballets ; et l'Opéra monta dans la hantise des paradoxes, son célèbre :( Divertissement Mauresque... ). Mozart compose l'Enlèvement au Sérail-1782.
C'est ce symptôme nommé ( Voyage ) qui fonctionna comme substitut de ressourcement pour certains et/ou motivation d'éveil des sens pour d'autres. L'expédition d'Egypte accéléra la mouvance des artistes vers l'Orient des Lumières et Gros sût enregistrer pour l'histoire dédoublée la première constatation.
Le départ étant devenu l'articulation essentielle pour toute autonomie créatrice chez les historiens, les écrivains, les poètes et les peintres qui ont notemment favorisé cette forme d'incantation avant de constituer la métaphore des analogies para-sémantiques à partir des espaces bien structurés, selon leurs propres codes.
Mais, bien qu'il s'agisse d'une archéologie mentale, de transgression préméditée, des scènes oniriques avec l'ignorance la plus aveugle des décors et des attitudes, voire même des postures caractéristiques. On sait que ce Proche-Orient signifiait tout simplement : ( espace de rêves imaginaires, de récits Persans, d'aventures de Sultans, lieux incertains où la sensualité se confond avec férocité en fureur d'être ). Par l'oeuvre de Molière, l'Orient est devenu une mystification nommée : ( Les Turcs ). Rembrandt traite à son tour le thème du ( Maure ) : mi-barbare, mi-corsaire.
C'est ainsi, que nous porterons la médiation de notre imaginaire, au délà du découpage critique, des oeuvres d'art produites sans doute, d'abord en transcendant les cultures à investir - ensuite présentées sciemment dans un esprit transitionnel et surtout conçues par souci de dessaisissement et de transfert des affects.
Nous tenterons donc, de dégager ( l'image-signe et l'Image-de réverbération ) à partir du Discours de ( l'Edit ) considéré comme étape effective de l'effraction, par ce type de voyageurs visionnaires, vers l'autre espace : l'espace régulateur.
Le XVIIIème siècle avait mieux familiarisé les amateurs d'épopées avec un Orient dont on distinguait mieux l'Arabie de l'Inde, l'Algérie de l'Egypte. Un Orient de la sagesse et de la grandeur, si ce n'est de gloire lorsqu'il s'agit de Bled Ech-Cham 'Damas', de Tabriz, de Chiraz, de Smyrne. Un Orient dont Bagdad était le berceau des Khalifats Arabes.
Ce même Orient de cette seconde moitié du XVIII-ème siècle inspira aussi des Ballets ; et l'Opéra monta dans la hantise des paradoxes, son célèbre :( Divertissement Mauresque... ). Mozart compose l'Enlèvement au Sérail-1782.
C'est ce symptôme nommé ( Voyage ) qui fonctionna comme substitut de ressourcement pour certains et/ou motivation d'éveil des sens pour d'autres. L'expédition d'Egypte accéléra la mouvance des artistes vers l'Orient des Lumières et Gros sût enregistrer pour l'histoire dédoublée la première constatation.
Le départ étant devenu l'articulation essentielle pour toute autonomie créatrice chez les historiens, les écrivains, les poètes et les peintres qui ont notemment favorisé cette forme d'incantation avant de constituer la métaphore des analogies para-sémantiques à partir des espaces bien structurés, selon leurs propres codes.
L'enthousiasme des artistes Occidentaux, héritiers légitimes de l'Ecole Héllénistique et de la spiritualité Judéo-Chrétienne, était-il porteur de l'intentionalité Européo-Centriste, à la quête innocente d'un nouveau paramètre de substitution, d'un invariant à sa vision du monde et de la nature ?
C'est en effet, face aux questions méthodologiques et face à la transgression des pulsions créatrices chez ces ethnographes, déterminés dans leurs connaissances progressives, à démembrer les analogies qu'ils s'étaient imposées avant d'ADOPTER le conte Oriental ( en ce qu'il révèle de temporel et d'anecdotique ), que fut désarticulé et séquestré à intervalles de régulation : le déplacement ou la modification des signifiants en vue d'esquisser des contrastes autres.
C'est précisément dans cette logique référentielle, que nous examinerons la réthorique plastique ( au niveau des concepts récurrents ) chez ces missionnaires de l'image, afin de re-brousser l'intention subjective de leur attitude, vis à vis de cet univers qu'ILS espéraient circonscrire de sa propre sève.
D'abord par l'acte nominal d'intemporalité.
Et ensuite par la destructuration des signes spéculaires, qui subordonnaient et désignaient les inter-langages.
Mais avant d'analyser les différents aspects du processus événementiel, des transferts successifs, que nous relatent les écrits et les illustrations inspirés, calqués ou bien adaptés des NUITS. Il serait opportun d'évoquer avec circonspection, quelques passages puisés dans les profondeurs institutionnelles de la mythologie et de la tradition du Proche et Moyen-Orient. C'est à dire au centre de cet Orient des Lumières où fut incisé l'essentiel de la substance de cette immense TRAGEDIE consignée et incrustée dans les mémoires de plusieurs générations.
C'est en effet, face aux questions méthodologiques et face à la transgression des pulsions créatrices chez ces ethnographes, déterminés dans leurs connaissances progressives, à démembrer les analogies qu'ils s'étaient imposées avant d'ADOPTER le conte Oriental ( en ce qu'il révèle de temporel et d'anecdotique ), que fut désarticulé et séquestré à intervalles de régulation : le déplacement ou la modification des signifiants en vue d'esquisser des contrastes autres.
C'est précisément dans cette logique référentielle, que nous examinerons la réthorique plastique ( au niveau des concepts récurrents ) chez ces missionnaires de l'image, afin de re-brousser l'intention subjective de leur attitude, vis à vis de cet univers qu'ILS espéraient circonscrire de sa propre sève.
D'abord par l'acte nominal d'intemporalité.
Et ensuite par la destructuration des signes spéculaires, qui subordonnaient et désignaient les inter-langages.
Mais avant d'analyser les différents aspects du processus événementiel, des transferts successifs, que nous relatent les écrits et les illustrations inspirés, calqués ou bien adaptés des NUITS. Il serait opportun d'évoquer avec circonspection, quelques passages puisés dans les profondeurs institutionnelles de la mythologie et de la tradition du Proche et Moyen-Orient. C'est à dire au centre de cet Orient des Lumières où fut incisé l'essentiel de la substance de cette immense TRAGEDIE consignée et incrustée dans les mémoires de plusieurs générations.
Ainsi, cette même terre de l'Orient des promesses, qui fut le théatre des brassages inter-ethniques, demeurée LA GARDIENNE fidèle de l'Histoire et des Oblations authentiques, nous livre l'autre language profondément culturel et majestueusement révélateur : que ce soit à travers la mosaïque de taille douce et de grande qualité esthétique de ( Khirbat Al-Mafjar en Jordanie - 724--743 ), ou dans les peintures murales des demeures particulières et des lieux de rassemblement aux environs de Damas - dont les recherches archéologiques en Terre de Palestine, de Syrie, d'Irak et d'Egypte, gardent une imposante iconographie en décoration intérieure notamment chez les populations Arabes de souche - surtout à travers l'illustration de scènes de la vie quotidienne où se précise la fixation savante d'événements marquants agencés d'inscriptions comme celles de ( Qusayr 'Amra ) toujours en Jordanie où entre autres figurations de personnages, on peut voir des peintures de facture classique, allant jusqu'à la représentation de femmes nues ( VIII° siècle ) et aussi à Qsar Al Gharbi. Néanmoins, il convient de souligner que toute cette région est chargée de témoignages historiques et cultuels - traces évocatrices de règnes d'illustres dynasties avec une importante présence de familles - hautement cultivées et hautement civilisées.
Quant aux textes qui hantèrent l'imaginaire des peuples médiévaux de cet ( Ishraq ) selon Sohrawardi Shihabouddine Yahia -II66--II9I-, qui tout en voulant restaurer la pensée Islamique, avait tracé les archétypes de l'INTERTEXTUALITÉ, à partir de l'arbre généalogique des ( Ishraqiyuns ), c'est à dire : les Sages Grecs et les Sages Orientaux, comme versant Occidental et versant Oriental, à l'instar des courbes d'un Cyprès convergeant à son Sommet...
Ils ne pourraient jamais prendre leur véritable signification sans la clarification de la pensée sous-jacente des destinées de l'individu et de la communauté dans ce que l'exégèse populaire transcende vers l'exégèse savante de vérité envahissante - 'le Sceau de la prophétie légiférante' cher à Ibn'El Arabi ne nous mènera pas vers cette grande certitude du lien et l'essence même qui fait accéder au DIVIN.
Quant à l'interprétation des sens -
Si elle diffère d'un groupe humain à l'autre -
Elle ne peut en aucun cas - induire - l'esprit profond dans la métaphore...
C'est ainsi que nous évoquerons la présence des Saintes Ecritures :
-- Que ce soit dans la tradition Judéo-Chrétienne avec la description de l'univers du ( Fantastique ) et de ( l'Extra-humain ) dans les Apocalypses du nouveau Testament - par exemple !
-- Ou dans les Midrashs de la tradition Juive -
-- Ou les Hadiths ( commentaires du Coran ) en Islam -, dont nous reprendrons quelques inscriptions qui illustrent clairement la fascination de l'exégèse spécifique - devenue - Source de Vie, des peuples de cette région -
-- Que ce soit dans la tradition Judéo-Chrétienne avec la description de l'univers du ( Fantastique ) et de ( l'Extra-humain ) dans les Apocalypses du nouveau Testament - par exemple !
-- Ou dans les Midrashs de la tradition Juive -
-- Ou les Hadiths ( commentaires du Coran ) en Islam -, dont nous reprendrons quelques inscriptions qui illustrent clairement la fascination de l'exégèse spécifique - devenue - Source de Vie, des peuples de cette région -
Ici, une mise au point s'impose, pour ce qui est de l'INTERDIT en Islam -
En effet, le Coran n'avait jamais INTERDIT formellement l'IMAGE
Mais effectivement dans les Hadiths qui jouent un rôle essentiel dans la vie religieuse des musulmans, il est vrai qu'il est rigoureusement INTERDIT de représenter des êtres vivants ( hommes ou animaux ) sous peine de blasphémer -
Le prophète Mohamed avait seulement mis en garde contre son utilisation à des fins Idolâtres. Il fit pour cette raison détruire les Idoles se trouvant à la Mecque.
Par ailleurs forts de cette évidence, des artistes plasticiens musulmans appartenant ou pas au courant rationaliste des Mu'tazillites n'ont pas craint de pratiquer la figuration - allant même, en Iran, jusqu'à peindre le Prophète, suprême blasphème, donnant ainsi naissance à une peinture Arabo-Islamique - (spécifique cele va de soi, pour des raisons qui sortent de notre propos). Comme par exemple le monumental Chef d'oeuvre du I5ème siècle, témoignage des Ateliers de Hérât au Khorassan - écrit par Mîr Haydar et calligraphié par Malik Bakhshî traitant le Mirâj qui fut acquis en Janvier I673 à Constantinople par le célèbre Antoine Galland -I646-I7I5- .. principales Ecoles qui suivirent le règne de Timur Lang, Chiraz, Tabriz et Hérât...
En effet, le Coran n'avait jamais INTERDIT formellement l'IMAGE
Mais effectivement dans les Hadiths qui jouent un rôle essentiel dans la vie religieuse des musulmans, il est vrai qu'il est rigoureusement INTERDIT de représenter des êtres vivants ( hommes ou animaux ) sous peine de blasphémer -
Le prophète Mohamed avait seulement mis en garde contre son utilisation à des fins Idolâtres. Il fit pour cette raison détruire les Idoles se trouvant à la Mecque.
Par ailleurs forts de cette évidence, des artistes plasticiens musulmans appartenant ou pas au courant rationaliste des Mu'tazillites n'ont pas craint de pratiquer la figuration - allant même, en Iran, jusqu'à peindre le Prophète, suprême blasphème, donnant ainsi naissance à une peinture Arabo-Islamique - (spécifique cele va de soi, pour des raisons qui sortent de notre propos). Comme par exemple le monumental Chef d'oeuvre du I5ème siècle, témoignage des Ateliers de Hérât au Khorassan - écrit par Mîr Haydar et calligraphié par Malik Bakhshî traitant le Mirâj qui fut acquis en Janvier I673 à Constantinople par le célèbre Antoine Galland -I646-I7I5- .. principales Ecoles qui suivirent le règne de Timur Lang, Chiraz, Tabriz et Hérât...

Pour en revenir aux Saintes Ecritures, nous nous limiterons à certains extraits pris dans la tradition des trois communautés monothéistes : héritières des mêmes prophètes et source de cette grande épopée des NUITS -
Première citation (Nouveau-Testament -Apocalypses- )...
"Bientôt vint vers nous un ange fait tout entier de lumière, dont la lumière était :
Soixante-dix-mille fois plus grande que la lumière du Soleil.
Cet ange avait aussi :
Soixante-dix-mille têtes
et chaque tête avait :
Soixante-dix-mille visages,
et chaque visage :
Soixante-dix-mille yeux
et chaque oeil :
Soixante-dix-mille pupilles
et chaque pupille tremblait :
Soixante-dix-mille fois par jour, effrayée par la crainte de DIEU (CH.XIX)...
Deuxième citation ( Tétragrammes des Evangélistes -Nouveau Testament ) :
"Chacun des Anges avait quatre faces -: une tournée vers l'avant,
une vers l'arrière,
une vers la droite et une vers la gauche,
"Chacun des Anges avait quatre faces -: une tournée vers l'avant,
une vers l'arrière,
une vers la droite et une vers la gauche,
une d'homme,
une d'aigle, une de lion et
une d'aigle, une de lion et
une de taureau.
le corps de ces anges était plein d'yeux et chacun avait
Six ailes,
Deux pour voler,
deux autres pour louer DIEU, et avec les deux autres qui étaient des flammes de feu, Ils recouvraient leurs visages
le corps de ces anges était plein d'yeux et chacun avait
Six ailes,
Deux pour voler,
deux autres pour louer DIEU, et avec les deux autres qui étaient des flammes de feu, Ils recouvraient leurs visages
( CH.XIX )...
Ainsi, l'influence des textes anciens sur des personnalités telle que DANTE qui nous laisse percevoir dans sa Divine COMEDIE, le véritable sens ANAGOGIQUE du mystère DIVIN à travers cette théâtralité qui replace l'être au centre de sa Vérité intemporelle. Le 9 Avril I300, Dante qui avait aussi probablement accédé aux manuscrits Latins traitant du Mi'Raj ( l'Assomption Apologétique ) ou voyage nocturne du Prophète de l'Islam de Masjid Al-Haram à Masjid Al-Aksa - écrivit ces lignes au Chant I9ème :
"Sa face était face d'un honnête homme,
Tant elle avait l'apparence bénigne ;
Mais d'un serpent était tout le reste du corps..."
Et dans les interprétations des Hadiths toujours à partir des textes Latins
Mais d'un serpent était tout le reste du corps..."
Et dans les interprétations des Hadiths toujours à partir des textes Latins
La description d'Al-Burâq, cette bête amenée par l'Ange Gabriel au Prophète pour son envol vers Jérusalem ...nous relatent ceci :
"Citation selon les textes Latins du XIVème siècle" :
"Elle était plus grande qu'un âne et plus petite qu'une mule.
Elle avait un visage humain et ses cheveux étaient de perles,
"Elle était plus grande qu'un âne et plus petite qu'une mule.
Elle avait un visage humain et ses cheveux étaient de perles,
son toupet d'émeraudes, sa queue de rubis,
ses yeux étaient plus brillants que le Soleil.
Elle avait les pieds et les sabots d'un chameau.
Toute sa couleur avait l'éclat le plus pur.
Elle avait les pieds et les sabots d'un chameau.
Toute sa couleur avait l'éclat le plus pur.
Cette bête était sellée avec une selle qui était si belle,
si richement et admirablement rehaussée de perles et de pierres
précieuses que personne au monde ne pourrait le dire.
Sur cet ouvrage rehaussé de la sorte,
Sur cet ouvrage rehaussé de la sorte,
il y avait des arçons faits de l'Or le plus pur
et des cuirs de selle éblouissants,
le frein tout entier et le pectoral étaient de rubis,
de topazes et d'émeraudes, les étriers étaient Safran."
A défaut d'un dialogue interculturel ou d'une dialectique attributive de civilisation, et avant de revenir sur les deux événements qui sacralisèrent une nouvelle impulsion à la géopolitique dans cette région du Monde - à savoir :
La bataille de Navarin
et
La prise d'Alger
Nous suggérons la re-lecture de la célèbre pièce théâtrale 'LA TEMPETE' , que William Shakespeare écrivit vers 1611 et qui met en scène des personnages inspirés du fameux roman Aurélio et Isabella -
En effet Shakespeare dans la Tempête qui fut l'une de ses dernières oeuvres, expose un dialogue étonnant dont voici des fragments textuels qui relèvent plutôt de l'énigme ?
La bataille de Navarin
et
La prise d'Alger
Nous suggérons la re-lecture de la célèbre pièce théâtrale 'LA TEMPETE' , que William Shakespeare écrivit vers 1611 et qui met en scène des personnages inspirés du fameux roman Aurélio et Isabella -
En effet Shakespeare dans la Tempête qui fut l'une de ses dernières oeuvres, expose un dialogue étonnant dont voici des fragments textuels qui relèvent plutôt de l'énigme ?


En effet, certaines horreurs influencèrent directement l'Art. C'est ainsi que la stupide guerre Gréco-Turque incita Eugène Delacroix à réaliser son Massacre de Scio, après quoi toute une génération de penseurs tentèrent de créer l'événement dans le monde des lettres et de l'illustration. Certains s'emparèrent des premiers manuels de l'histoire immédiate avant d'accaparer les premières traductions des NUITS pour en extraire un style personnel.
-- Soit en exposant leurs Oeuvres/Témoignage et autres caricatures comme un passage d'ondes des réalités dans un vertige de sur-réflexion d'univers hétérogènes.
-- Soit en gravant toute une esthétique des phantasmes autour de chaque point principal visité et lié à l'espace d'éclairage - espace légitimé et cautionné, alors par les premiers traducteurs/adaptateurs des Mille et une nuits, entre autres contes - devenus l'itinéraire textuel obligé de l'illusion et de l'expectative.
-- Soit en exposant leurs Oeuvres/Témoignage et autres caricatures comme un passage d'ondes des réalités dans un vertige de sur-réflexion d'univers hétérogènes.
-- Soit en gravant toute une esthétique des phantasmes autour de chaque point principal visité et lié à l'espace d'éclairage - espace légitimé et cautionné, alors par les premiers traducteurs/adaptateurs des Mille et une nuits, entre autres contes - devenus l'itinéraire textuel obligé de l'illusion et de l'expectative.

"Le triomphe de la Sainte Croix" : œuvre de l'artiste Espagnol : Marceliano Santa Maria y Sedano réalisée en I892 évoque un épisode douloureux de la fameuse bataille de Las Navas de Tolosa - qui remonte à l'année I212 et immortalise une scène désormais classique du porte étendard d'Alphonse VIII de Castille qui survole et écrase toute une armée d'Africains ? En révolte et en farouches défenseurs de l'Islam ? Gardiens du Calife Almohade..

Une autre bataille, celle de Dogali cette immense toile réalisée par l'artiste Italien Michèle Cammarano qui immortalise cette bataille où furent massacrés en I887, des centaines de fantassins Italiens dans la région de l'Erythrée... Oeuvre où on voit clairement que l'artiste devait insister à illustrer la bravoure de l'Occidental - tout en mettant en relief la barbarie des Africains...
Néanmoins la sagesse de cet Orient des lumières sût investir l'âme profonde de la philosophie du Romantisme à partir de la dissimilitude des écarts au niveau du discours discursif -
Dans la succession des récits et des propositions nouvelles considérées comme l'innovation, malgré l'altérité des métaphores chez Montesquieu par exemple qui tissa ses Lettres Persanes sur la trame ambivalente de l'Orient/ écrites en I7II où il fait dire au personnage Rica s'adressant à Usbek ceci :
"Il me semble, Usbek, que nous ne jugeons jamais des choses que par un retour secret que nous faisons sur nous-mêmes. Je ne suis pas surpris que les nègres peignent le diable d'une blancheur éblouissante et leurs dieux noirs comme du charbon..."
Néanmoins la sagesse de cet Orient des lumières sût investir l'âme profonde de la philosophie du Romantisme à partir de la dissimilitude des écarts au niveau du discours discursif -
Dans la succession des récits et des propositions nouvelles considérées comme l'innovation, malgré l'altérité des métaphores chez Montesquieu par exemple qui tissa ses Lettres Persanes sur la trame ambivalente de l'Orient/ écrites en I7II où il fait dire au personnage Rica s'adressant à Usbek ceci :
"Il me semble, Usbek, que nous ne jugeons jamais des choses que par un retour secret que nous faisons sur nous-mêmes. Je ne suis pas surpris que les nègres peignent le diable d'une blancheur éblouissante et leurs dieux noirs comme du charbon..."
et plus loin
"Nous n’avons plus rien à dire de l’Asie et de l’Europe ; passons à l’Afrique. On ne peut guère parler que de ses côtes, parce qu’on n’en connaît pas l’intérieur."
Voltaire, le maître du symbolisme des passions déconstruit le discours narratif de la ressemblance et renvoie le signifiant iconique du même Orient dans des perspectives d'évanescence qu'il attribue à sa propre genèse. Il formula son Orient avec une telle minutie de rédemption jusqu'à la datation de certains contes qu'il inscrivait à partir du calendrier Arabe comme lorsqu'il situa ( L'Epître dédicatoire de Zadig ) à l'an 837 de l'Hégire..et pour mieux définir l'origine des rythmes intérieurs de sa re-construction. Il insista sur ce passage de Sadi s'adressant à la Sultane Shera.. en faisant allusion à un livre ..
"Il fut écrit d'abord en ancien Chaldéen, que ni vous ni moi n'entendons. On le traduisit en Arabe, pour amuser le célèbre Sultan Ouloug-Bab. C'était du temps où les Arabes et les Persans commençaient à écrire des Mille et une nuits, des Mille et un jour...
"Il fut écrit d'abord en ancien Chaldéen, que ni vous ni moi n'entendons. On le traduisit en Arabe, pour amuser le célèbre Sultan Ouloug-Bab. C'était du temps où les Arabes et les Persans commençaient à écrire des Mille et une nuits, des Mille et un jour...
Et dans le fameux pamphlet ( De l'horrible danger de la lecture )..
Voltaire fait dire au Muphti du Saint Empire Ottoman, en datant l'Ordre de proscrire l'invention de l'Imprimerie en l'an II43 de l'Hégire..
"Il arriverait, sans doute, qu'à force de lire les auteurs Occidentaux qui ont traité de maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les Ordres de la Providence "...
LAMARTINE sculpte son ( Voyage en Orient )
GAUTIER le suit et écrit son livre ( Constantinople )
INGRES peint la fameuse ( Odalisque )
CHATEAUBRIAND nous lègue dans ses Mémoires d'outre-tombe l'héritage Universel dont ce passage à propos de la mystification en peinture d'histoire dans la célèbre toile intitulée ( Les Pestiférés de Jaffa ).

Comment le Major Général de Napoléon dans son rapport Officiel avait contredit les faits illustrés par l'Artiste GROS...
Et toujours dans le sillon de cette euphorie ou plutôt dans l'éternelle diachronie entre l'écrit et l'image peinte CHATEAUBRIAND relate pour la mémoire.. qu'à Jaffa Napoléon notait "Nous étions aux colonnes placées aux limites de l'Afrique et de l'Asie ; nous couchâmes le soir en Asie.."
Et toujours dans le sillon de cette euphorie ou plutôt dans l'éternelle diachronie entre l'écrit et l'image peinte CHATEAUBRIAND relate pour la mémoire.. qu'à Jaffa Napoléon notait "Nous étions aux colonnes placées aux limites de l'Afrique et de l'Asie ; nous couchâmes le soir en Asie.."
Constatation à laquelle CHATEAUBRIAND répond :
"Cet homme immense ( en parlant de Napoléon ) marchait à la conquête du monde ; c'était un conquérant pour des climats qui n'étaient pas à conquérir"...
"Cet homme immense ( en parlant de Napoléon ) marchait à la conquête du monde ; c'était un conquérant pour des climats qui n'étaient pas à conquérir"...
En I828, Victor HUGO rédige son célèbre poème ( Les Djinns ) dont certains passages nous replongent au coeur des interférences de schèmes :
Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !
Grince et crie à ces vitraux noirs !
et plus loin..
D'étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des Arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instant s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.
Par instant s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.
Le regard d'Alexandre DUMAS sur l'homme Arabe et la cité Arabe est consigné dans son journal de Voyage de ce périple Nord Africain qu'll entama de Tanger à Tunis et la caricature ainsi décrite relèverait plus d'un constat de refoulement et de viol :
Effectivement à sa descente dans la ville de Bizerte en Tunisie il écrivit :
Le Pays paraissait bien cultivé, fertile, et tout parsemé de beaux oliviers au-dessus desquels s'élevaient quelques rares palmiers.
On dirait que ces sauvages habitants de désert reculent devant la
civilisation et gardent leurs ombres pour les oasis du Sahara.
Et pour mieux décrire une figure-image l'atmosphère d'un commerçant à Tunis :
Par une boutique mauresque, il ne faut pas se figurer le moins du monde quelque chose qui ressemble à une boutique française ; une boutique mauresque c'est une espèce de four creusé dans la muraille et au rebord duquel se tient le marchand, immobile, les yeux en extase, la pipe à la bouche, un pied chaussé et l'autre nu.
Dans cette position le marchand maure attend la pratique sans jamais lui parler, la fumée de son hachich, car le plus souvent c'est du hachich qu'il fume et non du tabac, la fumée de son hachich lui donne de si doux rêves, que c'est presque une douleur pour lui que d'être tiré de ce rêve par l'acheteur.
Aussi, est-ce, tout au contraire de chez nous, l'acheteur qui fait les
frais de la conversation.
C'est dans cet esprit que l'illustre écrivain Dumas s'était présenté à un Perruquier de Tunis pour lui demander de lui vendre la porte en bois de sa demeure 'parce qu'elle lui évoquait l'Art Andaloux de l'Alhambra...'
Peinture d'histoire, peinture documentaire, symbolismes spectaculaires...
Toute une volonté et une abondance d'oeuvres nous révèlent cet enthousiasme légitimé par les témoignages de Delacroix - ce maître précurseur qui avait élaboré une architecture bien personnelle de l'esthétique - favorisant la mémorisation de l'art allégorique d'une part et préconisant un style bien particulier dont l'annotation qu'il rédigea le 8 Ootobre I822 demeurera prémonitoire :
" Dans la peinture, il s'établit un point mystérieux entre l'âme des personnages et celle des spectateurs ".
Toute une volonté et une abondance d'oeuvres nous révèlent cet enthousiasme légitimé par les témoignages de Delacroix - ce maître précurseur qui avait élaboré une architecture bien personnelle de l'esthétique - favorisant la mémorisation de l'art allégorique d'une part et préconisant un style bien particulier dont l'annotation qu'il rédigea le 8 Ootobre I822 demeurera prémonitoire :
" Dans la peinture, il s'établit un point mystérieux entre l'âme des personnages et celle des spectateurs ".
Quelques temps après, Eugène Delacroix décida à son tour de traverser la Méditerranée pour visiter l'Algérie et le Maroc ( 1832-34 ) dont il brossera beaucoup plus tard des tableaux plutôt imaginaires empruntant certains effets et styles à la photographie en Atelier - après quoi, il enregistra ceci :
"Je n'ai commencé à faire quelque chose de passable dans mon Voyage d'Afrique qu'au moment où j'avais oublié les petits détails pour ne me rappeler que le côté frappant et poétique "...
Fondement et titres de ses oeuvres peintes :
Dante et Virgile aux Enfers 1822
Le Christ au jardin des Oliviers 1827
Dante et Virgile aux Enfers 1822
Le Christ au jardin des Oliviers 1827
Femmes d'Alger 1834
La Prise de Constantinople I841
Arabes voyageant 1855
Combat d'Arabes dans les montagnes I863
La lutte de Jacob avec l'Ange
Donc, excepté GERICAULT qui créa l'événement en exposant au Salon de 1819 la célèbre toile ( le Radeau de la Méduse) où l'homme Africain par sa stature et par son emplacement dans la composition de cette oeuvre semble valorisé...
La Prise de Constantinople I841
Arabes voyageant 1855
Combat d'Arabes dans les montagnes I863
La lutte de Jacob avec l'Ange
Donc, excepté GERICAULT qui créa l'événement en exposant au Salon de 1819 la célèbre toile ( le Radeau de la Méduse) où l'homme Africain par sa stature et par son emplacement dans la composition de cette oeuvre semble valorisé...

Et CARPEAUX, qui en I867 étonna lui aussi tout le monde avec son oeuvre Sculptée qui porte le titre ( Les Quatre points cardinaux ) avec quatre représentations féminines dont une NOIRE réalisée d'après un modèle et ne présentant pas de signe Africain prononcé ( fait râre pour le public des Salons et les critiques avertis..)

car le même Jean-Baptiste CARPEAUX avait réalisé en 1853 un bas-relief de l'Emir Abdel-Khader dans une posture plus qu'humiliante ( l'émir agenouillé ) devant Napoléon III...

Connivences historiques et toujours sur les traces de l'Orient des Nuits. CHASSERIAU réalisa une oeuvre ambigüe commanditée pour fixer le Baptème de l'Eunuque à la Chapelle de l'Eglise Saint Roch à Paris en I853 - à laquelle le critique d'art Julius Myer consacra un peu plus tard vers I867 ces lignes d'éveil :
" Il sut saisir le prétexte de représenter les différentes races dans leur nature individuelle et découvrir la séduction de la variété des couleurs de la carnation humaine "
THÈME repris au milieu du XIX siècle par Paul Bonhomne en 1838, Marcel Verdier en I840, Alexander Soldé en I845, Friedrich Bouterwek en 1846, Abel de Pujol en 1848.
" Il sut saisir le prétexte de représenter les différentes races dans leur nature individuelle et découvrir la séduction de la variété des couleurs de la carnation humaine "
THÈME repris au milieu du XIX siècle par Paul Bonhomne en 1838, Marcel Verdier en I840, Alexander Soldé en I845, Friedrich Bouterwek en 1846, Abel de Pujol en 1848.
Après CHASSERIAU, ce fut le tour de BESNARD de faire le voyage d'Alger comme par dérogation avec l'intention de saisir l'essentiel de la vie Orientale.. toujours dans la confusion des genres et des mythologies. Il transpose les scènes du vécu Maghrébin avec l'allégorie des ailleurs imaginaires que le lyrisme des romans à la mode mettait en évidence.. Il peint des paysages Marocains comme décor simplifié pour des personnages bibliques.. presque hybrides.
REGNAULT de même élabora l'architecture Marocaine en études bien appliquées.. et nous lègue en peinture sa Salomé et sa Judith ? comme reliques d'un univers autre..
Suivent selon le même processus les MARILHAT et Gustave GUILLAUMET, qui eux sont allés partager comme le fit DINET jusqu'aux comportements et attitudes des Algériens, afin de mieux se laisser imprégner de la culture Orientale et surtout pour saisir l'opportunité proposée par la Foi Islamique qu'ils finirent par adopter..
Eugène FROMENTIN demeurera un cas isolé et presque exemplaire.
Car il ordonna minutieusement son itinéraire entre l'écriture ( il se voulait écrivain et critique.. ) et la peinture en prenant le chemin de cet Orient pour promener son regard librement d'Alger à Suez.. dans le but de vérifier à son tour ses propres connaissances et peut être mettre en application son esprit émancipateur - fidèle à la pensée Académique qui inscrit presque tous les Arts à la philosophie Grecque..
Ainsi dans son Album-livre, paru en I88I son biographe Gonse nous donne de lui cette image précise qui désigne l'immanence des rapports de l'homme et de la nature d'adoption :
" Fromentin appartient désormais à l'Afrique...
Jusqu'à la fin l'âme de Fromentin restera tournée vers le pays du Soleil et il nous apprend qu'en 1852-53 au lendemain de son mariage Fromentin retourne dans son Afrique ( bien-aimée..)
Fromentin revient en France complètement émancipé..
REGNAULT de même élabora l'architecture Marocaine en études bien appliquées.. et nous lègue en peinture sa Salomé et sa Judith ? comme reliques d'un univers autre..
Suivent selon le même processus les MARILHAT et Gustave GUILLAUMET, qui eux sont allés partager comme le fit DINET jusqu'aux comportements et attitudes des Algériens, afin de mieux se laisser imprégner de la culture Orientale et surtout pour saisir l'opportunité proposée par la Foi Islamique qu'ils finirent par adopter..
Eugène FROMENTIN demeurera un cas isolé et presque exemplaire.
Car il ordonna minutieusement son itinéraire entre l'écriture ( il se voulait écrivain et critique.. ) et la peinture en prenant le chemin de cet Orient pour promener son regard librement d'Alger à Suez.. dans le but de vérifier à son tour ses propres connaissances et peut être mettre en application son esprit émancipateur - fidèle à la pensée Académique qui inscrit presque tous les Arts à la philosophie Grecque..
Ainsi dans son Album-livre, paru en I88I son biographe Gonse nous donne de lui cette image précise qui désigne l'immanence des rapports de l'homme et de la nature d'adoption :
" Fromentin appartient désormais à l'Afrique...
Jusqu'à la fin l'âme de Fromentin restera tournée vers le pays du Soleil et il nous apprend qu'en 1852-53 au lendemain de son mariage Fromentin retourne dans son Afrique ( bien-aimée..)
Fromentin revient en France complètement émancipé..
Quant à l'oeuvre peinte de Fromentin, elle s'inscrit dans le même discours de ses prédécesseurs - attachés à caricaturer le quotidien pour illustrer les Salons Parisiens - Oeuvres accompagnées de fiches descriptives et didactiques.. assez révélatrices de l'objectif et des influences surtout des lectures de livrets de missionnaires et autres traducteurs des illusions..
Mais c'est Théophile GAUTIER qui signa un article critique à propos d'une toile exposée par Fromentin au Salon de Paris -article/tract en sorte de manifeste à travers lequel il voulait certainement lui aussi participer à une meilleure compréhension des moeurs de cet Orient ou plutôt de cette petite Arabie de peinture appliquée.
Texte critique écrit par Théophile GAUTIER :
"Des bateliers nègres vont d'une Oasis, d'une tribu à l'autre, chassant devant eux, sur la plaine aride hérissée de touffes sèches d'alfa, l'âne maigre qui porte leur attirail de saltimbanques.
Lorsqu'ils rencontrent un Douar en voyage, ils improvisent une représentation, et les NOIRS spectres, bariolés de guenilles éclatantes, d'oripeaux ternis où le soleil sait bien mettre un éclair commencent à gambader étrangement sur un fond de blancheur, au son des crotales et darboukas, se déhanchant, se démenant, gesticulant comme des singes IVRES.
La sueur ruisselle sur leurs masques de bronze et leurs grosses lèvres épanouies par de larges rires laissant briller des lueurs de nacre".
"Des bateliers nègres vont d'une Oasis, d'une tribu à l'autre, chassant devant eux, sur la plaine aride hérissée de touffes sèches d'alfa, l'âne maigre qui porte leur attirail de saltimbanques.
Lorsqu'ils rencontrent un Douar en voyage, ils improvisent une représentation, et les NOIRS spectres, bariolés de guenilles éclatantes, d'oripeaux ternis où le soleil sait bien mettre un éclair commencent à gambader étrangement sur un fond de blancheur, au son des crotales et darboukas, se déhanchant, se démenant, gesticulant comme des singes IVRES.
La sueur ruisselle sur leurs masques de bronze et leurs grosses lèvres épanouies par de larges rires laissant briller des lueurs de nacre".
C'est l'incompatibilité de cet éclectisme supérieur de tout un héritage aux limites de la métaphore du classicisme rassurant et fixé sur la castration mentale de toute dialectique transitoire qui engendra chez un créateur de la différence, né vers la fin du I9ème siècle ( Paul Klee ) qui a su lui, éviter les écueils de la néantisation de l'autre en confrontant ses sensations intellectuelles et conceptuelles avec ce qui constitue la conscience du discours universel.
En effet, Paul Klee a su provoquer le choc des cultures.
Il a organisé une nouvelle logique à partir du mouvement ou du voyage.
Il a organisé une nouvelle logique à partir du mouvement ou du voyage.
Mais le voyage comme distance particulière pour DESIGNER les Arts en tant que requérant des extrêmes à partir de ce qu'il nomma à juste titre :
( La conséquence du signe Majeur ) à la veille de sa rencontre avec l'âme de cet Orient des cicatrices hétérogènes.. à Kairouan en Tunisie où il inscrivit SON OEUVRE devenue LE poème des symbioses dont cette phrase inscrite dans son livret nous rassure sur son travail de vérité.
( La conséquence du signe Majeur ) à la veille de sa rencontre avec l'âme de cet Orient des cicatrices hétérogènes.. à Kairouan en Tunisie où il inscrivit SON OEUVRE devenue LE poème des symbioses dont cette phrase inscrite dans son livret nous rassure sur son travail de vérité.
"A Kairouan , tout d'abord un grand vertige. Pas de détails, un seul bloc
Et quel bloc ! un concentré des Mille et une nuits avec 99% de réalité."

Nous savons que toute l'oeuvre de cet immense Artiste affirme l'étendue de l'enjeu qui continuera à opposer les penseurs et les créateurs Occidentaux surtout en clans de refoulés et autres adeptes de la modification et de l'Ordre.
Klee lègue à l'humanité ces phrases presque prophétiques qui furent d'ailleurs selon son souhait gravées sur sa tombe :
"La mort n'est pas un mal, mais un état différent
Ici bas, je ne suis guère saisissable,
Klee lègue à l'humanité ces phrases presque prophétiques qui furent d'ailleurs selon son souhait gravées sur sa tombe :
"La mort n'est pas un mal, mais un état différent
Ici bas, je ne suis guère saisissable,
car j'habite aussi bien chez les morts
que chez ceux qui ne sont pas nés encore ;
un peu plus proche de la création que de coutume,
bien loin d'en être Jamais assez proche..."
NJA MAHDAOUI
7ème session
Université Euro-Arabe Itinérante
7ème session
Université Euro-Arabe Itinérante
Palerme, Sept.91.